Interview : Dany Verissimo (Banlieue 13)

Interview : Dany Verissimo (Banlieue 13)
Toute habillée dans Banlieue 13, Dany Verissimo a pourtant réussi à attirer l’attention sur elle, grâce à une véritable présence. Pour une première apparition dans le cinéma dit traditionnel, c’est un coup d’essai réussi qui ne demande qu’à être confirmé. Seulement il semblerait que de nombreuses portes restent fermées pour celle qui fut connue un temps sous le nom d’Ally Mac Tyana. Rencontre avec un espoir au tempérament bien pimenté.

Quelques mots sur ton enfance ?
Je suis d’origine malgache par ma mère, née en France et j’ai grandi à Vitry-sur-Seine. Ayant une famille éparpillée dans le monde entier, j’ai beaucoup voyagé. Mes parents s’étaient séparés avant ma naissance et je me suis retrouvée partagée entre deux mondes, celui de mon père à Neuilly et celui de ma mère dans un HLM. L’écart s’est encore plus creusé quand je suis rentrée en internat chez les bonnes sœurs et que je rentrais le week-end dans la cité. J’ai toujours eu le cul entre deux chaises.

Tu as commencé le X à quel âge ?
J’avais dix-huit ans et demi. Cela faisait déjà un moment que je voulais faire du cinéma. Si on ne sort pas des Cours Simon ou Florent, on se fait vite recaler, surtout si on vient d’une cité, à cause de préjugés. Un concours de circonstances m’a emmené au X, je ne me suis pas réveillée un matin en me disant « Tiens, si j’allais sucer des bites ? » Des gens m’ont dit qu’il fallait coucher pour réussir et dans un esprit à la fois de révolte et d’agacement, j’ai voulu leur dire « Vous voulez voir mon cul ? Vous allez le voir en gros plan. » J’étais partie pour faire de l’érotisme et je suis tombée sur John B. Root qui m’a dit que je ne correspondais pas au type recherché et que je n’avais pas d’autre choix que passer au porno pour me faire remarquer. Je n’avais pas d’attaches, je quittais un petit ami violent, ma mère m’avait mise à la porte à l’âge de dix-sept ans, j’étais un peu paumée. John a recréé autour de moi une « cellule familiale » dans le sens que j’avais quelqu’un qui gérait mes papiers, mes looks, mes plannings, j’était d’un coup encadrée. J’ai rencontré grâce à lui des personnes intéressantes comme Gaspard Noé, des gens talentueux qui ne rejettent pas le porno et qui sont devenus des copains.

Ta carrière fut très courte !
Oui, mon contrat d’exclusivité a duré seize mois. Je n’avais pas du tout envie de faire carrière dans le X. Puis AB Production m’a proposé d’être chroniqueuse sur XXL. Je m’étais tout de suite dit que cela durerait le temps de me faire remarquer, de faire partie de l’entourage audiovisuel du public, pour pouvoir faire mon entrée dans le cinéma. Si je ne pouvais pas rentrer par la porte, je rentrerais par la fenêtre. Depuis que je suis une gamine je rêve de faire ce métier.

Tu as gardé de bons contacts avec le milieu du porno ?
Dans l’ensemble, oui, j’aime encore quelques acteurs et actrices. D’autres essaient de se rapprocher par intérêt. Je reçois des invitations aux soirées Dorcel mais je n’y vais pas, je n’ai rien à voir avec ces gens-là. Quand j’étais dans le milieu, ils me considéraient comme un ovni parce que j’étais avec John qui se trouve en dehors du système. Au passage, cela me faisait rire jaune d’être comparée à Clara Morgane parce qu’elle était avec Coppula, un des leaders sur le marché, très loin devant B Root donc nous n’étions pas dans la même catégorie. J’ai vu des chiffres complètement absurdes dans Entrevue sur les productions de B. Root. Lorsque j’ai commencé avec lui, il n’était pas loin de déposer le bilan.

Comment as-tu atterri sur Banlieue 13 ?
Quelques mois après avoir quitté XXL pour des raisons salariales et aussi parce que j’étais tombée enceinte, Canal + m’appelle me disant que la boîte de Besson, EuropaCorp, cherchait à me joindre et qu’il fallait que je les appelle. La directrice de casting me dit alors qu’elle voulait me rencontrer avec Alexandre Aja, à l’origine réalisateur du projet Banlieue 13. Le tournage devait débuter en septembre 2002, un mois avant que j’accouche donc je suis repartie sans espoir mais ravie d’avoir pu discuter avec un metteur en scène réputé. Ils m’ont rappelé quelques mois plus tard me disant qu’un des comédiens s’était blessé pendant les répétitions et que le tournage était repoussé. J’ai passé des essais et j’ai su deux mois avant le départ que j’étais engagée.

À quel moment Luc Besson est-il intervenu ?
Lors du dernier essai. J’étais très impressionnée et il m’a clairement dit qu’il voulait ne parler que des points négatifs pour être constructif, tout en dépiautant son orange, sans me regarder… (Rire.) Puis il m’a dit qu’il voulait que je fasse appel à quelque chose de douloureux que je voulais sûrement oublier. Il voulait retrouver la rage qui m’habitait quand j’ai commencé dans le porno. Avec le succès, j’avais pris un peu la grosse tête et m’étais assagie donc ça m’a secoué et j’ai tout donné. EuropaCorp a proposé aux comédiens un coach pour la comédie, pour justement se conditionner et j’ai eu un préparateur sportif, je ne voulais pas me faire doubler. Ils donnent les moyens de faire du bon travail.

Besson était-il présent sur le plateau ?
Non, au contraire, il nous a laissé très libre. Cette démarche est intelligente car nous voulions naturellement l’honorer de sa confiance qu’il nous avait accordée. Pierre Morel est aussi chef-opérateur, il a éclairé Le transporteur et Danny the dog, et connait très bien la technique. Il est le metteur en scène de Banlieue 13, pas Luc Besson.

La mayonnaise prend mieux que dans d’autres productions d’EuropaCorp…
Luc Besson est fin psychologue en plus d’avoir du flair. Il a présenté Cyril Rafaeli à David Belle, le courant est passé immédiatement entre eux deux, il a réécrit les scènes avec mon personnage en pensant à moi, il y a un air de ressemblance entre David et moi, il a choisi Tony D’Amario, énorme de générosité, Bibi Naceri qui n’était alors que « le frère de Samy Naceri » et qui est en train de lui passer devant, a participé à l’écriture… Tout s’est très bien emboîté. J’étais la seule nana parmi tous ces mecs qui faisaient deux ou trois têtes de plus que moi mais ils m’ont tous considéré comme la frangine. Une spectatrice m’a demandé si cela n’avait pas été trop dur mais franchement, quel plaisir d’être au milieu de vingt mecs super bien bâtis qui sont des amours avec toi ! Pendant la promo du film, tout le monde croyait qu’on était potes depuis dix ans tellement l’ambiance était excellente. On se retrouve encore une fois par mois pour dîner au restaurant ensemble.

On te voit peu finalement dans Banlieue 13 mais j’ai l’impression que tu es celle dont on parlait le plus. Il semblerait que tu aies déjà de nombreux fans…
Je pense que si une suite se tourne, on me verra plus à l’écran. Banlieue 13 est resté quatre mois à l’affiche en Nouvelle-Calédonie, il a très bien marché en Europe de l’Est, cartonné en Inde, la Chine l’a acheté, le Japon a mis une option dessus… Forcément, la question d’en faire une suite se pose. Pour en revenir à mon public, je suis en contact avec lui car je suis très accessible. Quand le film-docu de B Root, Ally, est passé sur Canal + en octobre, j’ai reçu plus de 150 mails de fans par jour, à qui j’ai répondu un par un. Certains dans le métier me reprochent d’ailleurs cette accessibilité, me disent que je devrais rentrer dans le star system, aller à des soirées jet-set. Je tiens à garder ma simplicité et mon naturel, tu ne m’y verras jamais !

Déjà, on voudrait te voir plus souvent au cinéma.
Si mes fans ne me voient pas plus souvent dans des films, c’est parce qu’il y a peu de gens comme Besson qui osent choisir des inconnus pour des premiers rôles. Aujourd’hui les films se font en fonction de leur rentabilité éventuelle, le phénomène bankable est arrivé en France, c’est-à-dire que les productions se développent la plupart du temps autour de stars ou de gens connus. Je fais des castings la semaine, et le week-end, je suis serveuse…

…Où ça ?
Je tourne entre le House of live, rue de la Boétie et le Mustang Café à Montparnasse. Seulement, ne me dérangez pas si je suis dans le rush ! (Rire.)

Comment se passent les castings ?
On me dit souvent que je suis trop typée pour le rôle.

Ce n’est pas un peu raciste sur les bords ?
Je me le demande… Quand on regarde dans l’éventail cinématographique de nos comédiens, il y en a peu issus d’autres origines que françaises. Mon prochain challenge est justement de m’imposer dans cet univers fermé. Cela ne peut que l’enrichir de s’ouvrir plus. On dit toujours à mon agent après avoir passé des essais « Non, mais elle est touchante. » J’en ai rien à foutre d’être touchante, je veux tourner ! La blonde aux yeux bleus avec le grain de beauté au-dessus des lèvres part avantagée… Heureusement, le public est présent et me soutient, j’ai souvent des témoignages de sympathie dans la rue qui me motivent. Honnêtement, sans le public, je me serais déjà suicidée. Ma vie a basculé depuis peu, je n’ai plus de mari, plus de maison, et je suis en train de me reconstruire grâce aux témoignages d’affection de mes fans.

Propos recueillis par Didier Verdurand.
Autoportrait en haut de page de Dany Verissimo.
Vous pouvez lui envoyer un mail à cette adresse : danyverissimo@hotmail.fr (23 ans le 27 juin !)
Les autres photos sont extraites de Banlieue 13 © EuropaCorp

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6 Commentsto Interview : Dany Verissimo (Banlieue 13)

  1. Dark Crow dice:

    Traducion
    Por favor
    =)

    Ally Mac Tiana / Dany Verissimo

    …. l’interview MN : 10 questions à Ally Mac Tiana, actrice d’origine Malgache

    ——————————————————————————–

    Nous vous avions déjà parlé de Banlieue 13 sur Madanight, en Novembre 2004 dernier. Une jeune actrice d’origine Malgache, Dany Verissimo (anciennement Ally Mac Tiana) était à l’affiche de ce film ! Moteur, action … et interview by MN !

    MN: Dany Verissimo, bonjour et merci de nous accorder cette interview ! Et si on commençait par le commencement ?
    Dany Verissimo : Bonjour. Je suis née à Vitry-sur-Seine (94), je m’appelle Dany Malalatiana VERISSIMO, j’ai 23 ans, je suis divorcée et maman d’une petite Emmy Volana agée de 20 mois. Ma mère est originaire d’Antananarivo et mon père est français. J’ai grandi entre la France, les Etats-Unis et le Nigéria (mon père est expatrié là-bas depuis 1992, où il était Directeur financier à Air France). J’ai 2 grands frères Lanto (41 ans) et Hery (40 ans), et 1 soeur Mbolatiana (36 ans), issus du 1er mariage de ma mère. Je ne parle pas malgache même si j’aurais beaucoup aimé. C’était le choix de ma mère. Par contre, j’éprouve toujours beaucoup de plaisir à retourner à Madagascar et je suis très fière de mes origines.

    Quelques mots sur ton expérience des films X ?
    Je n’ai jamais eu de vocation pour le X et si on m’avait donné une autre opportunité pour arriver au cinéma sans avoir à coucher avec un directeur de casting ou un producteur, je l’aurai saisie immédiatement. La vérité est que pour rentrer dans le monde artistique en France il faut soit sortir des cours Simon ou Florent, soit être la fille de quelqu’un de connu, soit avoir du piston. Ma mère s’est battue toute sa vie pour nous élever, on a grandi en cité HLM et payer une école à 40 000 francs c’était hors de nos moyens. C’est pour ça que j’en suis arrivé au X, j’estimais que je préférais assumer mon choix la tête haute avec toutes les conséquences

    que cela pouvait entraîner plutôt que de me sentir honteuse de m’être vendu à un homme haut placé pour ma carrière : personne ne l’aurait peut-être jamais su mais moi je le saurais et cela m’aurait rongé au plus profond de moi. Ma carrière dans le X n’a duré que 15 mois précisément pendant lesquels j’ai tourné 4 films (de 2001 à 2002). De là, j’ai été repéré par AB productions qui m’ont alors proposé d’animer 2 émissions sur la chaîne XXL, puis par M6 pour qui j’ai tourné 3 films érotiques et 1 série policière (Brigade des mineurs) et enfin par MAX Magazine pour qui j’ai travaillé en tant que model.

    Finalement, tourner des films pour adultes, avec le recul, est-ce que cela a été une bonne idée.. ou pas ?
    Je ne conseille à personne de faire ce que j’ai fais. Même si j’ai bien géré ma carrière, c’était pas évident tous les jours. J’ai eu la chance de tomber sur les bonnes personnes et d’avoir eu une bonne étoile au-dessus de ma tête.

    Comment es tu passée d’Ally Mac Tiana à Dany Verissimo ? Et de quelle manière as-tu été amenée à travailler sur Banlieue 13, chez Europacorp ?
    Ally est un surnom qu’on me donnait quand je travaillais pour Noos en tant que conseillère commerciale, par rapport à la série Ally Mc Beal. Tiana est mon 2ème prénom d’où Ally Mac Tyana. En février 2003, j’ai voulu remettre de l’ordre dans ma carrière, j’estimais qu’il était temps de faire ce que j’avais toujours voulu faire: du cinéma! Je venais d’apprendre que j’allais être maman et j’avais acquis assez d’expérience dans la comédie et des contacts pour me lancer. Le temps de la grossesse me laissait le temps de tout reprendre à zéro sauf que peu de temps après j’ai été contacté par la directrice de casting de Banlieue 13 qui cherchait depuis 2 semaines à me rencontrer à la demande de Luc Besson. J’étais enceinte de 3 mois et le tournage devait commencer en septembre 2003 (je devais accoucher en octobre 2003): ce n’était pas possible. Elle m’a rappelé quelques mois après pour me dire que le tournage venait d’être reculé et qu’il fallait absolument que je vienne passer des essais. Je n’en ai pas passé qu’un seul mais plusieurs jusqu’à ce que l’on ne soit plus que 2!

    Et ça a fait quoi de voir Luc Besson … et surtout de travailler avec lui ?
    J’ai rencontré Luc lors de mon dernier essai, en compagnie du réalisateur Pierre Morel. J’étais très impressionnée. Il a été très direct avec moi, il m’a dit qu’il n’allait me parler que de mes points négatifs parce qu’il estimait qu’il n’y avait que ça qui était constructif et qu’il fallait que je fasse appel à quelque chose de douloureux que je voulais oublier : c’était de ça qu’il avait besoin dans le film. Après il est parti et j’ai passé LE dernier bout d’essais. Quelques jours après, j’ai eu un message sur mon répondeur, c’était moi qui avait le rôle! C’était en février 2004. Au fait, Luc n’est pas le réalisateur de Banlieue 13 mais le producteur. A part le croiser aux répétitions et aux essayages de costumes, on ne le voyait pas beaucoup. Travailler avec nous, c’est le rôle du réalisateur, Pierre Morel qui est quelqu’un de très professionnel et qui sait ce qu’il fait. Luc nous a soutenu bien que soit un homme très pris, il a cru en chacun de nous, et c’est pour ça que le film a bien marché. C’est Luc qui a nous repéré et on lui sera éternellement reconnaissant pour nous avoir donné notre chance ! Je travaille à Europacorp dans l’attente d’un autre tournage mais le temps d’attente pour décrocher un rôle est très dur. Alors pour éviter de déprimer dans mon coin, je me réconforte en voyant des projets de films naîtrent.

    Quels conseils donnerais-tu alors aux jeunes qui seraient amenés à travailler dans le cinéma ?
    Pour travailler dans le cinéma, il faut être armé et avoir un caractère suffisamment blindé. Ne vous lancez pas si vous êtes fragile, c’est une compétition. Croire que vous êtes le seul sur un rôle est utopique. Certains jeunes croient qu’il suffit d’avoir envie de faire du cinéma et d’amuser la galerie pour devenir acteur, c’est faux. Il faut travailler et s’entraîner tous les jours, regarder beaucoup de films et s’intéresser au techniques et aux jeux des grands comédiens. Il faut apprendre et se remettre régulièrement en question pour pouvoir s’améliorer. Grâce à des émissions comme la Star Academy ou Pop star, on a vu ces dernières années plein de cours différents et variés apparaître à des prix abordables. Il y a aussi des municipalités qui proposent des cours de théâtre pas cher. L’étape suivante, c’est de faire quelques cours métrages et d’envoyer par la suite des photos aux maisons de production. Elles ont toutes un fichier dans lequel elles gardent les photos.

    Tu as évoqué dernièrement une certaine forme de racisme dans le monde de l’audiovisuel… Peux tu nous en dire plus ?
    J’aimerais bien que le cinéma français ressemble un peu plus à la France d’aujourd’hui, c’est à dire avec son métissage et ses différentes cultures. Quand je regarde la télé par exemple, je suis surprise de ne pas voir davantage “d’exotisme”. Aux Etats-Unis, c’est différent, il y a des quotas pour palier cela. Je crois surtout que j’en ai marre de me voir recaler sur un rôle parce que je suis soit trop typée, soit pas assez blonde. Certains réalisateurs, lorsqu’ils préparent un film vont d’abord rechercher le physique qu’ils ont en tête, plutôt que de chercher la comédienne. Et dans leur recherche de comédiennes, c’est généralement quelqu’un de connu qu’ils visent, comme ça ils sont assurés de faire des entrées en salle. C’est le phénomène “bankable”.

    Ok. Et à part le cinéma, as tu d’autres activités ? D’autres hobbies peut être ?
    J’ai écris un court-métrage qui va être tourné cet été si tout va bien. A côté de ça, j’ai une passion plus secrète, la musique. Mon frère aîné est guitariste et fait carrière en Allemagne, ça marche très bien pour lui, c’est lui qui m’a donné cette passion sauf que je n’ai pas encore vaincu mon trac de chanter devant les autres. C’est un prochain challenge pour moi. J’ai aussi fais beaucoup de peintures à une époque, j’aimerais reprendre mais je n’ai pas assez de place pour travailler!

    D’autres projets, cinéma ou non, à court ou à moyen terme ? Des propositions ?
    Apparemment, il devrait y avoir une suite à Banlieue 13 mais je n’ai pas encore reçu de confirmation, ce ne sont que des rumeurs pour l’instant. J’ai travaillé avec la photographe Bettina Rheims pour sa prochaine exposition de photos pour 2006 et la prochaine sortie de son bouquin. A côté de ça, je continue de passer des castings et de faire des bouts d’essais pour des longs-métrages.

    Madagascar, au moment ou l’on parle, ça évoque quoi pour toi ? As tu des amis Malgaches ? Es tu déjà allé à Mada ? Le cas échéant, envisages-tu de le faire un de ces jours ?
    Madagascar représente mes origines et j’en suis fière. Je ne m’en cache pas. J’aimerais y retourner, peut-être un voyage pour 2006. Je suis tellement attachée à cette terre que je connais si peu, que je conserve dans mes affaires du sable dans une petite fiole que j’ai ramassée à Tamatave et un vieux lémurien en rafia acheté à Tana. Quand j’étais petite, ma mère m’emmenait à des fêtes malgaches, j’adorais, mais maintenant elle me dit qu’elle est trop vieille pour aller danser. C’est dommage! J’avais aussi une amie malgache mais j’ai perdu contact. Il me reste ma famille et mes tantes là-bas quand même.

    Pour conclure, un petit mot pour les milliers de compatriotes ainsi qu’à ceux qui t’ont connu et qui te liront à travers cette interview ?
    Je suis contente d’être l’une des premières métisses malgaches à entrer dans le monde du cinéma, j’espère sincèrement faire une belle carrière afin d’ouvrir la porte à d’autres. Je ne suis pas l’être parfait mais j’essaye de faire de mon mieux pour réaliser mes rêves. Ce que je fais, je le fais avec mon coeur.

    Danny Verissimo, merci de nous avoir accordé cette interview et bonne chance pour la suite de ta carrière.

  2. Dark Crow dice:

    nasdat (ya saben porque). Y si alguien sabe frances estare eternamente agradecido….
    creo que celtic sabe.

  3. Vaelia dice:

    A mi este se me pasó en su día. Y
    o he traducido algunas cosas de frances, cuando tenga un rato le hecho un ojo.

  4. Dark Crow dice:

    tenkiu.

  5. Vaelia dice:

    Esto… estoy con la traducción, pero por vocabulario y por la mención del X no recomendaría que estuviera en foros públicos, así que lo moví aquí, y movería todo el material en relación a Ally a lugares privados, al menos por ahora; no porque sea yo demasiado recatada, sino para evitar que se use en nuestra contra (por lo de las sacerdotisas toltecas y demás)

  6. Dark Crow dice:

    ok, paso a ……… archivo camino rojo???
    =P